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lundi 22 février 2016

Traduction d'un article du Western Mail - Cardiff.

Traduction d’un article du Western Mail - Cardiff,  walesonline.co.uk
Par rédaction, le 22 février 2016. 
Demande de droits en-cours. 
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Conférence de presse de Rob Howley, le 22 février 2016.


Ceci est la traduction des propos de l’Entraîneur-Adjoint du XV de Galles, Rob Howley, lors d’une conférence de presse donnée le 22 février 2016 avant le match opposant le Pays de Galles à la France le 26 février 2016 au Principality Stadium de Cardiff. 



1.05PM
Point des blessés.
Luke Charteris continue actuellement sa rééducation avec le staff médical. Nous prendrons une décision plus tard dans la semaine. Jon Davies ira à l’entraînement et nous verrons comment il se sent. Nous sommes déçus de perdre Cory Allen sur une blessure à la cheville. Il passera une radio cet après-midi.  


1.06PM
Sur Rhys Priestland.
Rhys Priestland s’est entraîné sans contact ce matin, il se ressentait d’une légère béquille. Il devrait être à l’entraînement cet après midi . 

1.08PM
Sur les blessures des centres. 
Jon (Jonathan Davies) doit s’entraîner cet après-midi. C’est un joueur d’expérience, qui a joué avec les Lions Britanniques. Nous sommes dans une période compliquée et tout ce que vous pouvez espérer c’est que les joueurs que vous libérez pour jouer le championnat ne se blessent pas. On a mis George (North) en 13 à l’entraînement, juste au cas où. C’est une option. 

1.10PM
Sur le forfait de Cory Allen
Quand les joueurs sont libérés pour jouer avec leurs clubs, c’est la chance pour eux de se faire remarquer. C’est ce pour quoi ils sont payés. Parfois, c’est frustrant pour eux de ne pas être libérés ou d’être conservés dans les 23. C’était une bonne chose de pouvoir libérer autant de joueurs mais nous avons été déçus de perdre Cory. 

1.12PM
Sur le dilemme à l’aile. 
Nos trois ailiers ont impressionné. Après avoir vu le match des (Cardiff) Blues, tous les deux, Alex (Cuthbert) et Tom (James) ont bien joué. Mais Hallam est encore jeune et n’a pas les kilomètres au compteur des autres joueurs. Je ne m’exprimerai pas plus là-dessus pour le moment!

1.13PM
Sur la non-qualification de David Smith
A ce qu’on m’a dit, il est inéligible. C’est bien ça? Ils ont pris leur décision et c’est leur choix. Nous allons attendre de voir qui est appelé à sa place, comme vous. 

1.14PM
Sur Dan Lydiate.
Ce fut un match dur à Edimbourg. Nous connaissons ses qualités. La dernière fois qu’il a joué un match en entier, c’était à la période de Noël et il est important qu’il gagne du temps de jeu. Pour être honnête, je l’ai trouvé très bon. 

1.18PM
Sur la charnière de l’équipe de France. 
Ils ont mis en place une charnière qui a joué les deux premiers matches. Machennaud est un grand numéro 9 et j’ai eu beaucoup d’admiration pour lui quand je l’ai vu joué en Champions Cup contre les Scarlets avec le Racing. Ils essaient d’être d’une précision chirurgicale dans les 22 adverses. 

1.23PM
Sur la confiance engrangée grâce à la victoire sur l’Ecosse. 
C’était bien de voir George North prendre les espaces. On a amélioré le nombre de passes au contact et voir George (North) and Jamie (Roberts) marquer sous pression, c’était génial. Parfois, on nous reproche le nombre d’essais marqués. Mais nous avons marqué 3 fois contre une bonne équipe d’Ecosse. Ca nous donne la confiance et la continuité pour se projeter dans le match contre la France. 

1.27PM
Nous devons passer la troisième ou la quatrième vitesse. 
Evoluer, avancer, c’est ce qui nous intéresse. Contre l’Ecosse, nous n’avons pas gagné autant de rucks que contre l’Irlande. Nous demandons aux joueurs d’être encore plus précis. Nous voulons devenir meilleurs à mesure que le Tournoi avance et nous devons passer la troisième, voire la quatrième vitesse. 

1.34 PM
Sur le toit. 
Nous n’avons encore rien décidé. 

1.39PM
Sur la domination en mêlée face à la France. 
Comme je l’ai dit à Robin McBryde, ce serait bien que notre domination en mêlée continue. La semaine dernière, nous avons lancé le jeu sur seulement deux mêlées et deux touches. Ca plante le décor en quelques sortes. La France a une réputation en mêlée fermée et ces dernières années, je peux dire que nous avons fait mieux que leur résister. La discipline est la clé et ce qu’il faut c’est surtout ne pas trop leur donner de ballons. Il en sera de même ce week-end. 

1.45PM
Sur Rhys Webb
J’espère qu’il sera de retour ce week-end. Nous souhaitons tous qu’il revienne pour jouer la Ligue Celte. Il est important qu’il ait du temps de jeu. Nous avons de la chance d’avoir Gareth Davies, il marque des essais très importants. 

Ainsi se termine la conférence de presse donnée par Rob Howley. 

vendredi 12 février 2016

Traduction d’un article de Irish Independent - Dublin.

Traduction d’un article de Irish Independent - Dublin, independent.ie 
Demande de droits en-cours. 
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Les Français sont fragiles mentalement – Girvan Dempsey


Cian Healey à l’entraînement hier avec le Leinster à l’UCD alors qu’il continue de se remettre d’une blessure au genou. 
Le pilier Irlandais ne prendra pas part au Tournoi des Six Nations dans l’immédiat. 
Photo: Piaras Ó Mídheach / Sportsfile






Six jours de repos entre deux matches internationaux, c’est déjà très peu quand tout va bien mais après une rencontre qui a laissé des traces, comme face au Pays de Galles dimanche dernier, Paris n’est pas la destination rêvée pour jouer le prochain match. 


L’avantage du terrain et un jour de repos supplémentaire pourraient bien favoriser l’équipe de France new-look de Guy Novès, mais les Français restent extrêmement vulnérables. Durant ses 10 ans de carrière, Girvan Dempsey a rencontré l’Equipe de France à de nombreuses reprises. Il sait que le challenge qui attend l’équipe de Joe Schmidt samedi ne sera pas facile, mais aussi que son équipe n’aura pas peur. 

Le match contre l’Italie le week-end dernier a révélé un grand nombre de lacunes côté français, alors que la victoire de l’Irlande sur la France lors de la dernière Coupe du Monde reste dans toutes les mémoires. Pour Dempsey, la France n’a pas changé radicalement avec l’arrivée de Guy Novès et, pour lui, l’Irlande exploitera mieux les erreurs des français que l’Italie. 

« J’en suis sûr », répond Dempsey quand on lui demande si la France est encore fragile mentalement. « C’est une nouvelle équipe. Ils sont en rodage. Ils vont s’améliorer. Mais je crois qu’ils ont encore de nombreuses faiblesses dont nous pouvons profiter. Les Italiens ont été excellents sur ce qu’ils ont faits. Un peu plus de sérénité et ils gagnaient ce match. Il est certain que la France va hausser le niveau de son jeu ce week-end et ils ont cet avantage du jour de récupération en plus ». 

Toujours selon Girvan Dempsey : « La récupération, ce sera à n’en pas douter un gros challenge pour l’Irlande : remettre les gars debout, leur redonner des forces et les renvoyer sur le pré aussi vite que possible. Le Stade de France est un stade extraordinaire avec une grosse ambiance. Mais ça a toujours été le cas au cours des années : si vous prenez le score et ne laissez pas les français rentrer dans la partie, vous avez fait la moitié du chemin pour gagner le match ». 

Quasi-impossible de revenir. 

« A Paris, si les Français jouent comme il faut, une fois qu’ils ont pris le score, il est quasi-impossible de revenir ». 

Pour Fergus McFadden, joueur qui était sur la liste de cachée de l’Irlande pour la Coupe du Monde, être obligé de regarder les matches du bord du terrain a été dur mais il ne désespère pas de rentrer à nouveau dans les plans de Schmidt avant la fin du Tournoi. Le dernier match de Mc Fadden avec l’équipe d’Irlande  a eu lieu durant les matches de préparation à la Coupe du Monde contre le Pays de Galles et sa récente suspension de trois semaines pour stamping ne l’a pas aidé pour faire partie du groupe des 35. 

« Je me sentais en forme avant ma suspension », maintient Mc Fadden. « J’avais fait une bonne succession de matches et cette suspension est arrivée au plus mauvais moment pour moi: au moment où le Leinster avait de grosses échéances et où ces échéances pouvaient mener à la sélection pour les Six Nations. Avant cela, j’étais assez content de mon niveau alors l’important pour moi c’est de gagner du temps de jeu hors sélection et d’essayer de retrouver le rythme. Il (Schmidt) a seulement dit que je ne serai pas sélectionnable pour les 2 premières semaines. On est en seconde semaine maintenant. A partir de la semaine prochaine, nous verrons ce qui arrivera ». 

«J’espère que les copains vont briller avec l’Irlande mais pour le moment tout ce qui compte pour moi c’est de prendre des points avec le Leinster pendant que les gars sont en sélection. Face à ce challenge, je crois que je suis un des joueurs les plus expérimentés. Alors, tout ce que je vais essayer de faire, c’est d’apporter le maximum au groupe ». 

« Ecoutez, quand vous êtes de retour en club, tout ce que vous essayez de faire, c’est de mettre le pied sur l’accélérateur et de foncer. Et si cela a pour effet de vous voir finir en sélection, alors c’est génial ». 


Irish Independent.  

Traduction d'un article du Telegraph - Londres

Par Steve James, le 12 janvier 2016.
Demande de droits en cours. 
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Avec l'arrivée de grands noms en Premiership, l’Angleterre se rapproche encore un peu de la France.

Le salary cap n’est pas encore aussi élevé en Angleterre qu’en France mais il y a bien un palier de franchi en Premiership. Est-ce une bonne chose? Le temps le dira.  


Schalk Burger jouera aux Saracens la saison prochaine. Photo : Rex

















L’Angleterre est-elle en train de devenir le nouvel Eldorado à la Française? L’arrivée de grands noms en Aviva Premiership semble sans fin. Dernier transfert en date, JP Pietersen jouera à Leicester la saison prochaine. Victor Matfield et Jean de Villiers sont déjà là, tout comme Francois Louw, Jamie Roberts, George North, James Horwill, George Smith, Jeremy Thrush et Ben Franks. L’an prochain vont arriver, parmi d’autres, Louis Picamoles, Matt Toomua, Schalk Burger, Toby Faletau et Luke Charteris. 

On voit déjà les effets de la règle des deux joueurs autorisés en-dehors du salary cap, tout comme l’augmentation de celui-ci, qui va passer à 7 millions de Livres (9,2 millions d’Euros) en 2017-2018. Ce n’est pas encore au niveau des Français qui peuvent dépenser jusqu’à 8,6 millions de Livres (11,3 millions d’Euros) mais c’est un début, indéniablement. La plupart des noms cités ci-dessus auraient certainement pris le chemin de la France les années précédentes et le dernier grand joueur français à avoir fait le chemin vers l’Angleterre avant Picamoles date d’il y a une éternité. 

Est-ce une bonne chose? C’est la question. Et Tom Coventry, Manager des London Irish, à propos de l’arrivée de Burger (32 ans) aux Saracens, apporte un début de réponse.

« L’arrivée de ces joueurs de haut niveau sur la feuille de match fait reculer d’autant les autres sur la liste. Quand vous êtes un jeune joueur, la période pendant laquelle vous pouvez jouer et acquérir de l’expérience est très courte. Cela pourrait être un problème pour le rugby Anglais », dit Coventry. Celui-ci est confronté à ce cas aux London Irish avec Ben Franks qui a 31 ans. Certes, on peut imaginer que certains de ces joueurs expérimentés venant de l’étranger sont enclins à apporter leurs conseils aux plus jeunes, notamment pour s’assurer une reconversion en tant qu’entraîneur au club. C’est en tout cas l’expérience que j’ai connue dans le cricket professionnel. 

Toutefois, Coventry a raison. Il est nécessaire de trouver un équilibre entre faire venir des stars de l’étranger et le développement des talents-maison. 

C’est vrai qu’une règle est mise en place pour récompenser généreusement les clubs qui font jouer des internationaux Anglais. Et c'est remarquable. Celle-ci a été maintes fois mise en avant, notamment suite à La Coupe du Monde de Rugby où après la défaite Anglaise, Mark McCafferty, le Directeur Général de la Ligue de Rugby avait déclaré : « nous avons 70% ou plus de joueurs sélectionnables dans le championnat Anglais, ce qui mettrait la honte au championnat de football Anglais, The Premiership ou à la première division de rugby en France, le Top 14. Nous avons un vivier de 200 joueurs qui jouent tous les week-ends et qui sont sélectionnables pour l’Angleterre ». 

Pas plus tard que samedi dernier, Jim Malinder, Directeur du Rugby du Club de Northampton, après une courte défaite devant Leicester, exaltait les vertus de certains de ses jeunes joueurs anglais comme le talonneur Mike Haywood ou le pilier droit Paul Hill. « Je crois qu’aujourd’hui, nous avions 20 joueurs sélectionnables » a-t-il déclaré. « Et la majorité des gars vient du centre de formation, ils sont d’ici ». 

Malgré tout, j’étais préoccupé en observant les 10 équipes en action dans le Premiership ce week-end. Au poste de demi d’ouverture, on comptait 7 étrangers au coup d’envoi, et il en était de même au poste de pilier droit où l’équipe d’Angleterre cherche des candidats. Nous devons être vigilants. 

Mais il y a un hic. Lors de la Coupe du Monde de Rugby, sur les 225 joueurs basés à l’étranger, 84 jouaient en France, 79 en Angleterre. Est-ce trop? Sûrement, mais sans cela où les joueurs du Pacifique - les Samoa avaient 28 de leurs 31 joueurs à l’étranger, les Fidji 29 et les Tonga 30 - trouveraient-ils un emploi? A quoi ressembleront ces statistiques en 2019? Et est-ce que ce seront les quatre mêmes équipes qu’aujourd’hui - Nouvelle Zélande, Angleterre, Irlande et France - qui n’auront aucun de leurs internationaux jouant à l’étranger. 

Çà a plutôt bien fonctionné pour l’une d’entre elles en 2015. 

mercredi 23 septembre 2015

On remet ça

Dans moins de 4 heures, la Coupe du Monde reprend ses droits : début du deuxième tour des phases de poules. Les supporters avisés que nous sommes se réjouissent du retour de la compétition qui nous a offert un premier tour alléchant : la France qui gagne à 8 et demi contre quinze (les avants plus un Michalak sur une patte), l'Angleterre et la Nouvelle-Zélande pas si dans leur assiette que ça face à des adversaires coriaces, l'Irlande et le Pays de Galles faisant grosse impression, oui mais quelle était réellement la valeur des équipes adverses du continent américain. Et puis l'apothéose, les Nippons qui rient et les Boks qui pleurent.

Dans 4 heures, on remet ça. Tout d'abord, pour certains, il va falloir confirmer comme le Japon face à l'Ecosse. La vérité : je n'aimerais  pas être de l'équipe d'Ecosse aujourd'hui tant ce match va être compliqué à aborder contre l'adversaire dont tout le monde attend un nouvel exploit. Imagine les écossais en kilt au bout des 90 minutes... Dur. Mais le pire, c'est que c'est possible même si je vois les écossais plus rapides des pattes arrières que les Sudafs et donc plus à même de déranger les Japonais qui n'auront pas qu'à se concentrer sur le combat cette fois. Et puis, pour donner encore plus d'incertitude à ce match, il y a la fraîcheur physique contre la pression naissant de bien rentrer dans la compétition. Ouvert, je vous dis ce #ECOJAP.

Dans 6 heures, la poule de la mort! En garde! Les Fidji peuvent toujours jouer les trouble fête dans ce groupe. Même si les Samoa ont gagné leur premier match, j'ai trouvé que les Fidji était la meilleure des 3 équipes du Pacifique (il n'y a que le nom de pacifique pour ces équipes d'ailleurs) et elle a fait sa rentrée dans la compétition. L'Australie, équipe emmêlée dans ses incertitudes, mélange de jeunes wallabies et de vieux kangourous est sûrement la plus incertaine des nations majeures en ce mondial 2015. On parle peu d'elle. Elle doit encore perdre sa virginité de jeu sur le territoire britannique ce qui ne lui enlève donc pas la pression du premier match. Plus équilibré qu'il n'y paraît, ce match sera intéressant à suivre car il confirmera que le Groupe A est le groupe de la mort : une Australie dévastatrice et c'est la concurrence attendue avec la rose et le poireau. Une surprise Fidjienne et ce sera la sortie des calculettes au dernier soir des matches de poule. Je me régale d'avance #AUSFIJ.

Dans 9 heures (il faut quand même une heure pour manger un fish&chips, avaler une Heineken seule bière autorisée dans la compétition et se remettre de ses émotions), retour de nos Bleus en bleu cette fois je l'espère. Contre la Roumanie : on vient, on gagne et on s'en va. Que les journalistes nous fassent le coup du vrai faux-suspense du match piège et de l'incertitude née de l'exploit du Japon est un coup aussi bas qu'une fourchette irlandaise dans les yeux d'un première ligne français (oui j'ai la digestion lente avec la Guinnness). Il n'y a rien d'autre à envisager durant ce match qu'une victoire en espérant mettre en place un peu plus de jeu d'arrières une fois le score pris. Ce dernier match de la journée est de loin le moins attrayant au vu de l'enjeu et du jeu. En plus il sera retransmis sur TF1 mais c'est la France donc nous serons là pour #FRAROM. Allez les Bleus.

lundi 21 septembre 2015

Grosso surprise.

Patrice Lagisquet a fait appel à Rémy Grosso pour remplacer l'infortuné Yohann Huget au poste de 3/4 aile de l'équipe de France. Pour une surprise... 

Après avoir annoncé que les 5 cocus recalés de fin août étaient prioritaires pour un retour en Equipe de France en cas de blessure d'un des 31 finalement choisis. Après avoir expliqué qu'on pouvait très bien faire à l'aile avec ce que l'on avait c'est à dire Fofana et Fickou qui jouent au centre dans leurs clubs. Après nous avoir tant dit que le groupe vivait bien et qu'on allait partir à la guerre avec des mecs qui avaient fait ensemble la préparation...

Sauf pour Pierre Berbizier qui l'avait apparemment prévu en avril, l'arrivé de Grosso est une grosse surprise tant elle contredit le discours officiel. Ca doit être douloureux pour l'autre Rémi, Lamerat, de se faire cocufier 2 fois (par un partenaire de club qui plus est même si celui-ci n'y est pour rien). Il ne verra pas l'Albion sauf si d'autres blessures se présentent, au centre cette fois car on l'a bien compris, il fallait un joueur-puncheur. 

Quitte à se contredire, il eut été plus intéressant d'y aller à fond et de créer un électro-choc

Il est évident que Yannick Bru a fait un travail remarquable avec ses avants imposant une première ligne jeune devenue maintenant évidente, construisant une deuxième ligne solide et homogène et permettant l'expression du talent en troisième ligne. 

Comment les gros ne sortent-ils pas du pré samedi soir en ayant envie d'en coller une à ceux de derrière tant ils les ont mis dans un fauteuil pour réciter une partition qui fut finalement un vomi d'imprécisions, de fautes techniques et de ballons tombés bref un gâchis de ce qui était un festin de roi? A force de servir les plats, certains les ont finalement consommés pour finir avec deux essais de piliers... les premiers depuis Califano paraît-il! Rends-toi compte. Bravo aux 8 Français et demi (Michalak sur une jambe y fut tout de même pour quelque chose) qui ont battu 15 italiens. 

Lagisquet n'est plus Lagisque

Cet ailier, finisseur hors-pair m'a fait rêver dans ma jeunesse. Rapide, il avait le nez pour être bien placé et finir les coups sur le terrain (un peu comme moi au bar à l'époque mais c'est une autre histoire). Le nez, qu'il a pourtant proéminent au centre du visage, il semble qu'il l'ait un peu perdu pour constituer et faire fonctionner sa ligne de 3/4. Soyons francs : PSA concentre toutes les critiques mais c'est plus Lagisque devenu Lagisquet qui n'a pas fait ses devoirs derrière et qui est en balance alors que Bru est irréprochable devant. 

Faire venir un bleu chez les bleus pour lui faire cirer le banc et faire le nombre c'est bien, mais cette ligne d'arrières est orpheline d'un papa qui les guide, les rassure, leur donne le tempo. Mettre un vieux, c'est ça l'idée, l'évidence... comme le nez au milieu du visage. Les avants ont Dusautoir et Papé (entre autres, on peut citer Mas, Szarzewski) mais derrière, Lagisquet n'a pas pris un profil équivalent pour sa ligne de 3/4. 

J'aurai aimé retrouver Médard qui commence à avoir de la bouteille et en plus peut couvrir le poste de 15 où je nous trouve prêts à nous enrhumer en cas de coup de froid, mais je ne le crois pas meneur d'homme malgré son âge. J'aurais rêvé de revoir Vincent Clerc qui a plus l'aura du grand-frère se rapprochant du profil et qui aurait pu dépasser Blanco au nombre des essais en Equipe de France (mais son heure viendra avec Guy Novès, j'en suis persuadé). 

Volcan d'Auvergne

Quitte à prendre le contre-pied de tous les discours fondateurs du staff du XV de France depuis le début de la préparation à cette Coupe du Monde, je n'aurais pas pris le soldat Grosso en remplacement d'Huget. Le nom qui me vient à l'esprit est celui d'Aurélien Rougerie. Formidable compétiteur, il peut apporter la fluidité au centre avec son compère de club Fofana, reprendre le poste à l'aile laissé vacant par Huget, voire assurer un intérim à l'arrière avec sa taille et sa vaillance sous les ballons hauts. Surtout, capitaine de Clermont pendant des années et détenteur de 71 sélections avec l'Equipe de France, il a souvent eu ce rôle de patron des lignes arrières qui nous fait défaut. 

Sans cette expérience rapportée, il faut espérer qu'un bon recadrage de la locomotive de devant envers les wagons de derrière (je ne crois pas que l'on puisse éviter le coup de gueule interne de Dusautoir envers les joueurs portant les numéros 11 à 15) associé à l'arrivée du "puncheur castrais" suffisent à mettre cette huile qui manque aux rouages de la ligne de 3/4 de Patrice Lagisquet. Allez les Bleus. 



samedi 1 octobre 2011

Avec des si... on passe en demi

Ridicule, navrante, énervante, l'équipe de France est en quart de finale de ce Mondial néo-zélandais sans le mériter. Les Tongiens eux méritent leur victoire et le 1er octobre n'est pas loin d'être décrété jour férié dans cette petite île du Pacifique.


Avec un peu plus d'ambitions, les Tongiens auraient même pu éjecter le favori français des phases finales. Pourtant, avec des si on mettrait Wellington en bouteille et, pourquoi pas, la France en demi... mais avec l'équipe ci-dessous :

Poux : s'il est remis de sa coupure au cuir chevelu,

Servat : s'il garde la boule à Zed (parce que la chevelure de Szarzewski...),

Mas, s'il est remis de blessure,

Nallet : s'il prend le capitanat,

Pierre : s'il est décidé à se faire un nom avec son prénom, comme dans le tournoi,

Dussautoir : si dégagé du poids du brassard, il devient le Betsen découpeur de Wilkinson d'antan,

Bonnaire : s'il se décide à plaquer aux jambes en bout de ligne,

Harinordoquy : s'il se rase la moustache,

Parra : s'il est efficace contre les poux,

Trihn-Duc : si la logique est enfin respectée,

Traille : s'il joue enfin à son poste, 1er centre (capable de suppléer Trinh-Duc au pied et d'apporter de la densité physique face aux centres anglais monstrueux, ouais, là c'est un peu technique),

Rougerie : s'il ne joue pas en caleçon (là ce n'est pas technique, c'est juste esthétique)

Heymans : s'il est toujours Toulousain dans sa tête,

Clerc : PAS DE SI, IL EST OBLIGATOIRE, une occasion - un essai, le seul à surnager dans la mélasse,

Médard : s'il ne se rase pas les rouflaquettes.

jeudi 22 septembre 2011

La charnière de la porte

Du temps de Laporte, la presse y allait de ses commentaires sur l'association 9-10 qui changeait tout le temps. Aujourd'hui rien n'a changé et l'on atteint le paroxysme avec l'association Yachvili-Parra au moment du plus gros match que la France va jouer dans cette coupe du monde.



Est-ce une farce? Non, tu peux te pincer très fort tu ne rèves pas. Il en a révé, il l'a fait!


Et pourtant, c'était à parier qu'il allait le faire, notre sélectionneur national. Tout simplement parce que cela dure depuis un moment. Je vous parle là d'un temps que les moins de 20 ans peuvent à peine connaître, un temps ou le sélectionneur national avait un avenir de ministre et qu'il ne le savait même pas, un temps où l'équipe de France de rugby se cherchait... une charnière.

Dommage, je n'ai plus les statistiques mais repensez aux chaises musicales qui ont eu lieu depuis l'ère Laporte : Elissalde et Michalak en 9 ou en 10 (on ne savait jamais quel numéro on allait leur coller sur le dos), les allers-retours de Yachvili et Beauxis, Galthié qui ne savait jamais avec qui il allait faire la paire, la montée de Traille (pour redescendre à l'arrière) etc...

Toute l'agitation d'aujourd'hui tient dans les racines de cette instabilité passée, dans cette charnière qui branle dans le manche depuis 10 ans, de notre incapacité à faire confiance sur plus de 3 matches à 2 joueurs clés dans l'organisation de l'équipe. Pourtant, Marc avait des convictions : il a placé Trinh-Duc et Parra dès son arrivée pour passer les plats entre avants et arrières avec l'objectif des les imposer 4 ans plus tard en coupe du monde. Mais il se prend les pieds dans le tapis au moment de les servir. Pourquoi? Au nom de la forme du moment semble-t-il. Mais surtout au prix de la confiance de ses hommes à la veille de se coltiner ce qui se fait de mieux sur la planète rugby.

Nous verrons samedi si une fois les pieds du coach pris dans le tapis, le reste de la troupe aura suffisament de talent pour maintenir les plats sur le plateau sans asperger les convives et rentrer à l'hôtel sans suppléments de bagages. Ne vendons pas la peau du coq, il n'est jamais aussi coriace que quand on ne l'attend pas et là, franchement, on n'est pas prêt à descendre à l'arrêt de bus pour le voir arriver.

En revanche, Philippe Saint-André sera-t-il capable de prendre enfin un tournevis pour resserer les vis de sa charnière et faire qu'elle ne soit plus branlante quand on poussera la porte et que le lièvre se sera échappé. Rien n'est moins sûr tant cette ADN de la charnière incertaine semble dorénavant inscrite dans l'identité de l'équipe de France. Allez les Bleus.

samedi 12 juin 2010

Pas si loin...


J'ai beau avoir beaucoup de respect pour Eric Bayle, le très sympathique et très apprécié journaliste de Canal+, je ne peux pas être d'accord avec ses commentaires en direct lors de ce sommet entre les champions du Monde et les champions d'Europe au Cap. Certes, le score est sévère et sans appel. Mais qu'a-t-il manqué aux Français? Quelques placages réussis, une paire de centre et un peu plus de temps de préparation. Le score n'est pas le témoin d'un écart si important entre les bleus de France et les Bocks d'Afrique du Sud.


Les gros étaient là.

Devant, on s'y attendait et on a pas été déçus. Ce fut un combat apre, dur, viril. Mais les Français ne se sont pas échappés, ils n'ont pas fui devant la furia bock. Ils ont accepté la violence des placages et des mélées ouvertes et ont répondu présents, à l'image d'un Lionel Nallet toujours aussi exemplaire au combat. La mélée ne nous fut pas défavorable et seule la touche, élément du jeu de rugby si technique et si préparé à l'entraînement, fut à critiquer. Les déblayages bleus mirent à plusieurs reprises les Sud'Afs sur le reculoir et permirent bon nombre de turnovers au profit de la France.


Le malheur de l'équipe de France, c'est d'être passé au travers des 20 premières minutes d'un match capital, revanche de la défaite des bocks à l'automne à Toulouse. Trop d'erreurs de défense ont émaillé le début de match pour installer le XV de France dans la partie. Cette équipe a pêché par excès de confiance. Toute resplendissante après son grand chelem sorti de l'hiver froid de notre hémisphère, elle a envoyé du jeu, beaucoup trop de jeu et s'est faite contrer. Normal face à une équipe aussi expérimentée et solide que l'Afrique du Sud qui n'en n'attendait pas tant pour nous piquer au fer chaud de son esprit de revanche dès la deuxième minute.


Ensuite, nos bleus ont juste oublié de plaquer et se sont offerts aux flèches ultra-rapides de l'équipe championne du monde qui sort des merveilles d'ailiers et d'arrières comme si le réservoir ne s'épuisait jamais.


Las, le match était plié et il fallut une passe hasardeuse de Trinh-Duc (qui gacha un 5 contre 3 d'attaque des français) pour emballer définitivement nos espoirs à la 65ème après que la France a fait de la résistance pour rester au contact et au moment même où elle prenait un ascendant sur son adversaire, laissant entrevoir une fin de match de feu.


Triangle de Bermudes.

Ce fut bien là la faiblesse de l'équipe de France. Le triangle d'attaque formé d'un Trihn-Duc à cours de compétition et des centres Catalans inexistants, transparents et maladroits lorsqu'ils eurent le ballon a sombré. Nos sélectionneurs ont peut-être peché par excès de fidélité à leur 10 emblématique dont le manque de rythme et de justesse dans ses choix a été flagrant. Skrela, plus lourd, plus dense, plus capable au pied de renvoyer les bocks vers leurs chères études dans leur camps et tout frais champion d'Europe semblait pourtant mieux armé pour conduire la brouette française en terre africaine.


Juste derrière, la densité physique d'un Bastareaud ou la technique d'un Jauzion nous ont manqué pour soutenir la comparaison avec un quinze d'Afrique du Sud qui faisait parfaitement glisser sa défense et profitait de chaque ouverture en attaque pour mettre de la vitesse et créer des brêches.


Au final, n'en déplaise à Eric Bayle, il n'y avait pas tant d'écart entre les deux équipes que le score pourrait le laisser penser et une meilleure discipline couplée à un début de match plus prudent de la part de nos Bleus auraient pu changer le cours de la rencontre. On en regrette que le prochain match prévu en Argentine nous prive d'une revanche en terre africaine car le Champion d'Europe aurait sûrement montré que les bleus ont les moyens de le disputer aux Bocks.


Devant le rugby très accompli de ces Sud'Afs, on en vient à craindre pour l'Italie qui sera le prochain adversaire des Bocks. Parions que le score sera aussi lourd que contre la France mais le contenu sera bien différent et démontrera qu'en ce 12 juin 2010, la France, en fin de saison d'hémisphère Nord et après seulement quelques jours passés ensemble, n'est pas si loin.

jeudi 13 mai 2010

Mea Culpa

Le 15 janvier, je titrai "Haro sur la H Cup" arguant du fait que les conseils de discipline irlandais allaient interdire l'accès aux finales de la Coupe d'Europe aux clubs français. Et qu'un jour, ces clubs français finiraient par partir et que cela en serait fini de la coupe d'Europe irlandaise. Il avait des bons relents de nationalisme pourtant mon petit post dans lequel j'entraînais les Anglais et les Italiens pour faire la nique aux nations Celtes.

J'ai l'air malin avec un finale Stade Toulousain - Biarritz... qui plus est au Stade de France!

J'ai beau essayer de me convaincre, ni le Pays Basque, ni le midi-Pyrénées ne sont celtes, de près ou de loin. Pas la trace d'un kilt, d'un biniou ou d'une marque de bière ou de wiskhy. Rien, nada, la bulle.

Voilà, il y a des années où ça ne veut pas sourire et où le blogueur se doit de reconnaître que lui aussi peut faire des erreurs. Mais vous verrez l'an prochain... on en reparlera. Tout cela n'est pas bien grave, et ne me coupe pas l'appétit... il est vrai que comme tout bon français j'ai un bon coup de fourchette (elle était facile).

dimanche 28 février 2010

La panne de jeu...

Il est amusant de constater que l'équipe de France joue sur les acquis de Bernard Laporte : la défense, la discipline. Les deux derniers matches ont été gagnés sur ces bases.
En Angleterre où je me trouvais ce week end, Jonathan Davies le célèbre gallois devenu commentateur de la BBC disait que le coach de la défense gallois était sûrement le deuxième meilleur au monde... derrière David Ellis qui officie pour l'équipe de France et ce depuis l'ère Laporte.

J'apprécie beaucoup Marc Lièvremont mais je peine à voir le schéma de jeu qu'il souhaite voir appliquer sur le terrain. Certes la défense est la base de l'attaque dans le rugby moderne mais que nous serait-il arrivé si nous n'avions pas fait 2 interceptions où si les gallois ne s'étaient pas emmélés les crayons. Nous aurions défendu de façon stérile car il ne me semble pas que nous ayons eu la capacité à créer derrière notre conquête.


Je trouve la remarque de Laurent Bénezech http://www.oeildebenezech.fr/ fort juste lorsque l'on compare le XV de France aujourd'hui aux Anglais de Woodward en 2003. Laisser la balle à l'adversaire et le faire déjouer sur notre force physique et notre organisation défensive, jouer les contres et marquer les pénalités. Ca c'était le rugby d'il y a presque 10 ans, aujourd'hui les Blacks nous ont montré la voie au mois de novembre à St Denis en faisant vivre le ballon.


Warren Catland, l'entraineur Gallois d'origine Kiwi, ignore totalement la prestation française et dit dans tous les journaux qu'il est fier de son équipe car elle a tenté de produire du jeu. Mais elle a perdu. Nous n'en n'avons pas créé et nous avons gagné. Pour le moment...

Seul le résultat compte et la France est toujours en lice pour un grand chelem après une victoire à Cardiff (ne l'oublions pas) ce qui est tout de même un exploit. Gageons qu'avoir joué à l'extérieur aura inhibé les velléités créatives françaises et que nos deux derniers matches à Paris nous permettront de voir un autre visage du XV de France, plus près du discours sur le jeu proné par Marc Lièvremont.