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jeudi 22 septembre 2011

La charnière de la porte

Du temps de Laporte, la presse y allait de ses commentaires sur l'association 9-10 qui changeait tout le temps. Aujourd'hui rien n'a changé et l'on atteint le paroxysme avec l'association Yachvili-Parra au moment du plus gros match que la France va jouer dans cette coupe du monde.



Est-ce une farce? Non, tu peux te pincer très fort tu ne rèves pas. Il en a révé, il l'a fait!


Et pourtant, c'était à parier qu'il allait le faire, notre sélectionneur national. Tout simplement parce que cela dure depuis un moment. Je vous parle là d'un temps que les moins de 20 ans peuvent à peine connaître, un temps ou le sélectionneur national avait un avenir de ministre et qu'il ne le savait même pas, un temps où l'équipe de France de rugby se cherchait... une charnière.

Dommage, je n'ai plus les statistiques mais repensez aux chaises musicales qui ont eu lieu depuis l'ère Laporte : Elissalde et Michalak en 9 ou en 10 (on ne savait jamais quel numéro on allait leur coller sur le dos), les allers-retours de Yachvili et Beauxis, Galthié qui ne savait jamais avec qui il allait faire la paire, la montée de Traille (pour redescendre à l'arrière) etc...

Toute l'agitation d'aujourd'hui tient dans les racines de cette instabilité passée, dans cette charnière qui branle dans le manche depuis 10 ans, de notre incapacité à faire confiance sur plus de 3 matches à 2 joueurs clés dans l'organisation de l'équipe. Pourtant, Marc avait des convictions : il a placé Trinh-Duc et Parra dès son arrivée pour passer les plats entre avants et arrières avec l'objectif des les imposer 4 ans plus tard en coupe du monde. Mais il se prend les pieds dans le tapis au moment de les servir. Pourquoi? Au nom de la forme du moment semble-t-il. Mais surtout au prix de la confiance de ses hommes à la veille de se coltiner ce qui se fait de mieux sur la planète rugby.

Nous verrons samedi si une fois les pieds du coach pris dans le tapis, le reste de la troupe aura suffisament de talent pour maintenir les plats sur le plateau sans asperger les convives et rentrer à l'hôtel sans suppléments de bagages. Ne vendons pas la peau du coq, il n'est jamais aussi coriace que quand on ne l'attend pas et là, franchement, on n'est pas prêt à descendre à l'arrêt de bus pour le voir arriver.

En revanche, Philippe Saint-André sera-t-il capable de prendre enfin un tournevis pour resserer les vis de sa charnière et faire qu'elle ne soit plus branlante quand on poussera la porte et que le lièvre se sera échappé. Rien n'est moins sûr tant cette ADN de la charnière incertaine semble dorénavant inscrite dans l'identité de l'équipe de France. Allez les Bleus.