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mardi 1 décembre 2009

Kamaté qu'a maté

3 matches, 2 victoires, 1 défaite. Encore et toujours le mal français : nous ne parvenons pas à enchaîner 3 victoires. L'adversaire avait de la gueule samedi soir, c'est vrai. Pas l'air maline pourtant cette équipe de Nouvelle Zélande avec son maillot blanc qui faisait penser aux Fidji mais diablement efficace après le Haka mal retransmis par le réalisateur de France 2 qui a si mal maîtrisé sa retransmission pendant les 80 minutes qui ont suivi.




Vivement Canal+
D'ailleurs, pour moi, le plus mauvais bleu a été Fabien Galthié. Je l’ai beaucoup apprécié en tant que joueur et entraineur mais au micro samedi soir il n’a pas fait un bon match. L’équipe de France était selon lui à fond tout le long du match, ce sont les Blacks qui étalaient leur classe et il n’y avait rien à leur disputer.

Je n’ai ni son expérience, ni son palmarès et je ne peux certainement pas me permettre de critiquer son analyse mais bien que je le respecte énormément, il me semble quand même que les Blacks n’ont pas gagné tout seuls, qu’on les a un peu aidés. J’en veux pour preuve les commentaires d’après match, à commencer par Dusautoir dès le coup de sifflet final, disant que les bleus n’étaient pas dans le coup, que nous étions passés à côté. Chabal dans L’Equipe. fr était du même tonneau etc… Surprenant de différence avec les commentaires du direct de notre spécialiste de la mélée.

Le seixième homme.
Un Bénezech de derrière les fagots, gros bras de la mélée qui s'y connaît en combat d'avant avec le verbe du pays d'Armandie nous aurait mitonné cela aux petits oignons. Alors Laurent, ne penses-tu pas qu’il serait temps que tes commentaires passent les frontières de la radio et du net pour te retrouver à la télé?

Ce que je regrette, c’est que quitte à raconter n’importe quoi (ce qui n’est pas le cas du blogueur journaliste Bénezech), nos commentateurs d’aujourd’hui n’y mettent plus la truculence et l’humour d’autrefois. Qu’on se marre au moins, au lieu de se prendre au sérieux. Vive le retour de la cocotte, de la belle ogive et de la salade de phalanges…

8° au monde
Sinon, je ne vois pas de quoi s’emballer pour l’équipe de France qui a battu une équipe d’Afsud fatiguée et démotivée par sa tournée (tournée des bars et Bastarade pour tout le monde?) et une sélection samoane en bois malgré son exploit chez des gallois aux nez rouges qui ont tout perdu à part ce match.

Nous sommes toujours la 8° nation du monde ovale, nous avons toujours un calendrier trop chargé et des internationaux sous contrats de clubs au lieu d’être sous contrats fédéraux. Tout à fait d’accord avec le même Bénezech dans sa chronique sur l’ossature et le temps qu’il faut laisser au staff mais tant que la France n’aura pas revu son calendrier et n’aura pas limité le nombre d’étrangers dans ses rémunérateurs championnats, nous resterons 8° nation du rugby. La bataille se doit d’être livrée en coulisse, dans les confortables bureaux de la FFR et de la LNR avant de gagner les matches sur le terrain.

Enfin, il nous faudrait quand même un buteur-botteur. Puisqu’on ne peut pas faire jouer Brock James, reprenons Skrela. On lui reproche sa lenteur, regardez la vitesse de Dupuy pour sortir ses balles et on en reparle. Wilkinson a fait gagner l’Angleterre 25 fois, nous nous avons eu le jeu au pied de Lamaison et de Merceron à une époque où on faisait des grands chelems et des finales de Coupe du Monde. Ceci explique peut-être cela. Et Parra pourrait le suppléer au pied ou à la main car il sort les ballons vite (quelle différence avec son prédécesseur à la mélée samedi soir). Allez zou…

vendredi 20 novembre 2009

Thierry Benazzi

S'il y avait eu la vidéo, s'il y avait eu un arbitre derrière les buts, si ma tante en avait... Navet, c'est aussi ce que l'on peut dire de ce match livré par un onze de France dépassé, submergé par l'événement face à de valeureux irlandais. Jamais le qualificatif de "manchots" n'a été aussi bien porté par notre équipe de foot incapable de se faire trois passes pendant deux longues heures, ulcérée par la peur de prendre un but et le risque d'attaquer. Immobile en quelque sorte et donc spectatrice de son propre naufrage, les pieds lourds, plantés dans le pré. Et pourtant... On y va!

Johannesbourg, Le Cap, Durban.
Voici les théâtres de tant de matches et parfois d'exploits du quinze de France. Et de déceptions aussi comme cette demi-finale en piscine en 1995 perdue pour quelque centimètres que Benazzi n'avait pu franchir, la main sur le ballon. Un fait de match, un jeu de main, une déchirure... L'histoire se répète mais l'issue n'est pas la même. Bien sûr, nous sommes tristes pour les irlandais et leur public formidable dont les footeux découvrent les qualités alors que cela fait bien longtemps que les spectateurs français de Lansdown Road connaissent les penchants fraternels pour le partage de la Guiness d'après match. Mais cette fois, la chance a tourné et les Bleus en ont profité.

C'est la loi du sport de haut niveau : tout tenter et ne pas se faire prendre. Le Baron se retourne dans sa tombe mais tout attaquant aurait pu faire la même chose et si Gallas ne marque pas derrière, le geste d'Henry fait trois lignes dans les journaux. Au moment où il met la main après presque 2 heures d'efforts qui lui font perdre un peu de lucidité, Henry ne sait pas que son geste aura les conséquences que l'on connait. Et effacera d'un coup l'exemplarité de sa carrière et la sportivité qu'on lui reconnaissait encore le matin même du match.

Il en va ainsi du sport business qui fait et défait les réputations et met les hommes à rude épreuve. Et chacun y va de son commentaire (moi y compris). On aimerait que ce match soit rejoué mais on ne peut pas tout effacer et revenir en arrière. Comme quand on a fait une grosse bétise ou embouti la voiture. Il faut assumer et avancer. Gageons donc que nos manchots sauront se reprendre et se forger un caractère pour gagner, peut-être, les quelques centimètres qui ont manqué à Benazzi à Durban le 17 juin 1995 et aller en finale de leur Coupe du Monde en pays Springbok.

http://www.youtube.com/watch?v=-a_iOO_vXOA

mercredi 21 octobre 2009

Keynes, Smith et Lorenzetti



Ras le casque du 15 pendant l’été... voilà que l’hiver me fait replonger. Quelques posts en préparation sont bien au chaud planqués dans ma boîte mail où je me fais suivre des articles à commenter. Je les ressortirai en temps voulu car j’aimerai reparler de cette tricherie aux Harlequins ou de la nomination du pays hôte de la coupe du monde 2015 (mais au fait c’est qui déjà ?).

Mais ce qui me fait revenir sur le devant de la scène, en première ligne même, c’est l’éternel problématique de l’argent dans le sport et plus précisément certaines règles économiques en cours au Racing.

Dommage.
Voilà un club sympa, aux vrais couleurs centenaires, sérieuses et pas le moins du monde ridicules comparées à certains pensionnaires du Top 14, je ne vise personne, au passé prestigieux et pourvu d’un stade légendaire. Ce club, repris par Jacky Lorenzetti (qui y a sûrement mis beaucoup d’argent) nous a régalé la saison dernière. Une mélée de folie, Mehrteens, Wisniewski, une ambiance chaleureuse et des valeurs fortes sur le pré. 10€ la place en Tribune Présidentielle (nom donné à l'unique tribune l’an passé) avec les enfants qui nous couraient autour.

Dérapage.
Cette année, Top 14 oblige, les mêmes places sont à 45€ voire 52€ pour certains matches. On a le choix direz-vous, puisqu'une nouvelle tribune aux prix sensiblement identiques et au nom de Natixis a été construite. Reste à savoir si le prix a augmenté pour financer le sponsor où si c’est le sponsor qui devrait aider à ce que les places n’augmentent pas. C’est là que le bât blesse et que la logique économique trouve sa limite. Personnellement, je n'ai toujours pas compris le principe mais je dois être un peu bas de plafond.

Résultat, mon fils n’a toujours pas vu Chabal, moi non plus d’ailleurs. Et à ce prix-là, il n’est pas prêt de le voir.

Une première saison en Top 14 Orange (je cite le sponsor, on ne sait jamais ça pourrait payer un jour) et 500% d’augmentation du prix du sésame d’entrée… Je n’ose imaginer ce que ce sera lorsque le Racing se sera fait sa place dans l’élite, qu'il aura gagné un brennus et trois ou quatre nouveaux sponsors. Je vais peut-être m’intéresser un peu plus au Rugby Club de Senlis. Il n’y a pas de sponsors, donc c’est moins cher. Logique non?

vendredi 21 août 2009

Beignets, glaces, sorbets...

La rentrée rugbystique est déjà là alors que nous sommes encore en vacances. Le rosé est dans le verre comme le calendrier est dans les choux.

Le chroniqueur que je me permets d'être a déjà posté ses commentaires quant à l'absurdité du calendrier ovale. Je ne vais pas encore tirer à boulets rouges sur celui-ci car la rengaine est lassante pour le lecteur (même si je n'ai pas de lecteurs). Oui, il faudrait réfléchir à des Provinces, oui il faudrait réduire l'élite à 10 ou 12 clubs et oui il faudrait envisager de ne jouer que des matches allers.


Ce qui me désole c'est que je n'ai pas l'envie...
Vrai. Le rugby n'est décidemment pas compatible avec les glaces sur la plage, le rosé qui tape et les incendies dans le Var. Faire un petit break et oublier le pré quelques semaines fait du bien pour avoir envie d'y retourner. Les premiers frimas de l'hiver ne sont jamais très appréciés mais ils sont plus supportables lorsqu'ils sont accompagnés des premieres confrontations à 15 contre XV.

Alors on nous gâche notre plaisir de passer à l'heure d'hiver en nous gavant comme des oies landaises de rugby parisien lorsque l'on respire un peu avec la natation et l'athlétisme. On passe à côté d'affiches pourtant alléchantes par ce qu'on est encore en vacances ou sur la terrasse avec les copains à faire griller une côte.

On parle du poids des matches pour la santé des joueurs, mais n'oublions pas les supporters, les afficionados qui risquent la rupture du ligament gastrique avec cette profusion de mets trop tôt dans la saison. Un match de trop, un jour de rugby en plus et c'est le claquage abdominal. Sans compter l'épouse qui doit reprendre la tondeuse à votre place par ce que vous, ça yest, "chérie, je peux pas, y a un match!". La paix des ménages est menacée par le retour de Chabal et l'arrivée du chat-botté Wilkinson.

Non décidément à 16H00 où à 21H00, le rugby d'août reste sur l'estomac. "Mets donc un 'tite poire pour faire passer tout ça. Ou une sangria, il paraît que maintenant le Top 14 ça se joue en Espagne"...


lundi 29 juin 2009

Tout ce que je sais, c'est que je ne sais rien... ou presque

La France est bien la 8ème nation du rugby. Il faudra s'y faire encore pour quelques temps... car la tournée qui vient de se finir en eau de boudin australien sur fond d'affaire Bastareaud n'a pas apporté grand chose.

Un peu quand même : une victoire face aux Blacks, cela ne nous était pas arrivé depuis 15 ans. Profitons. Mis à part ça?

Sur le plan du jeu : le jeu d'attaque se limite aux exploits personnels des Médard, Heymans et autre Trinh-Duc. La gestion du temps et du terrain est toujours aux abonnés absents. Enfin, on a pu découvrir une autre facette des manquements techniques français avec les zones de réceptions des chandelles et ballons hauts transformées en désert de Gobi des Antipodes. La défense a plus été à la hauteur avec ces ballons grattés de la plus belle manière sur les rucks du premier test.

D'ailleurs, lors de ces 2 matches en Nouvelle-Zélande, on a pu discerner de la combattivité, l'envie de ne rien lâcher voire même de la solidarité. Alors c'est peut-être là qu'il faut aller chercher les vrais enseignements de ces tests du bout du monde : dans les hommes qui ont constitué cette équipe.

Tous les anciens vantent les mérites de ces tournées qui fondent les équipes dans le métal du temps passé ensemble, au beau milieu de l'adversité et de l'anonymat. Alors, nous, pauvres supporters, qui ne faisons qu'observer sans vivre de l'intérieur la vie de groupe, espérons que cette épreuve aura soudé les liens et que les fondations de notre équipe nationale qui reviendra en pays kiwi pour la Coupe du Monde dans 2 ans (putain 2 ans!) sont bâties.

Car au-delà des incertitudes évidentes qui restent comme un mauvais goût dans la bouche sur le jeu, la charnière et le physique de nos gaillards comparé à leurs adversaires, certains espoirs ont pu naître de ce groupe : le Servat que l'on a vu là me laisse à penser qu'on le reverra en Equipe de France et même qu'une carrière de Capitaine pourrait bien s'ouvrir devant lui. Damien Traille s'est rappelé à la mémoire des sélectionneurs et par sa technique tant que par sa puissance sera sûrement demain indispensable. Enfin, à l'inverse d'un sympathique Bastareaud porté trop tôt au firmament du rugby, Maxime Médard a confirmé qu'il était plus que l'éternel espoir. Ce joueur porte en lui tout l'esprit du rugby à la française et devra être de l'ossature du groupe.

Le niveau des Bocks et des Wallabies nous rappelle que nous sommes en retard mais en évitant les raclées nos Bleus ont montré qu'ils n'étaient pas si loin. Avec de la race et du cran les Blacks peuvent être battus chez eux et cette huitième place mondiale pourrait se transformer en or dans 2 ans ; mais 2 ans c'est court pour s'ouvrir les portes d'une nouvelle finale de Coupe du Monde, surtout quand on a les poignées mais pas la charnière.

lundi 8 juin 2009

Sangrar finse a l'os


Il existe une justice en rugby. Ce n'est pas souvent alors c'est d'autant plus notable quand cela arrive. Cette justice va au-delà du fait simpliste que le vainqueur de la phase de championnat remporte le Brennus au terme des phases finales. Non, la justice de ce samedi au Stade de France qui a vu Perpignan remporter son premier titre depuis 1955 réside dans beaucoup plus que cela.

Dans son entraîneur, d'abord. Celui qui fut dans l'ombre de Bernard Laporte pendant de longues années à la tête de l'équipe de France montre qu'en 2 ans il a les qualités d'un grand technicien autant que d'un meneur d'hommes et d'un découvreur de talents. Bravo Mr Brunel pour avoir porté Perpignan au summum du rugby de France.

Dans son identité ensuite. A l'exception de la comète Dan Carter dont on se demande ce qu'elle est venue faire en Catalogne, si ce n'est se blesser et faire mentir le chroniqueur mais tant pis pour cette fois, cette équipe est CATALANE. Vierge de stars ou quasiment, fondant son ossature sur 6 ou 7 joueurs du cru (muscat oblige), donnant sa chance au jeunes formés aux clubs et relevant la malédiction du numéro 10 dans une équipe qui n'a pas été épargnée par les blessures.

Un sport d'équipe ou un showroom de stars ?

Il y a une justice car nos riches Présidents devraient comprendre qu'avant de vider leur portefeuille sur des stars planétaires souvent incapables de bien s'adapter au climat et à l'accent du terroir français, ils feraient mieux de favoriser la progression de nos forces vives. Favoriser les joueurs de combats, de l'ombre, ces taiseux dont le rugby, sport de souffrance a toujours été fait. La cohésion, la rage de vaincre, et l'amitié au sein du groupe sont les fondements d'une bonne vieille équipe de rugby. Ce sport avant tout collectif se gagne en équipe et pas individuellement avec des "magiciens" qui font des extérieurs du pied et des calendriers. Arrêtez la course à l'armement, redonnez au rugby ses vraies valeurs. Et regardez comme ils étaient heureux ces mecs samedi soir en portant le morceaux de bois, une bande de copains unis par la recherche d'un but commun.

Enfin, la justice est belle cette semaine car sans avoir été l'égale du jeu gallois des 70's, Perpignan a quand même été le chantre du jeu de mouvement et de passes de ces phases finales. Même en fondant sa victoire sur une défense de morts de fin à l'approche de la sirène libératrice, Perpignan à gagné en produisant du jeu et ce une-deux d'école catalane entre Marty et Porical a enflammé le ciel de St Denis d'un éclair sanq-et-orrr. J'adore.

Alors on est triste pour Clermont qui échoue encore au pied du Brennus, j'ai personnellement des regrets pour le Stade Français incapable d'élever son niveau de jeu en phase finale et de nous faire vibrer en revenant du diable vauvert comme eux seuls savent le faire. Mais le championnat 2009 a trouvé son vainqueur. Un beau vainqueur. Oui, décidément, la justice est belle. Et bon sang catalan ne saurait mentir.

jeudi 4 juin 2009

Ennui et Euphorie


Rarement phase finale n'aura été aussi ennuyeuse. Et aussi inquiétante aussi... Il suffisait de zapper sur les chaînes payantes (merci les copains) pour se rendre compte que ce n'est plus un fossé mais un océan qui sépare nos deux hémisphères du rugby.


Canal + vendredi soir et samedi après-midi : un rugby moribond basé sur la défense, des chandelles sans inspiration, un festival d'en avants sans parler des pénalités pour fautes techniques. Je ne suis pas fan du rugby catalan - en partie à cause de ses supporters au style foot - mais je serai sang et or samedi soir car seule l'USAP et ses ailiers de poche a su nous sortir de l'ennui par un jeu un peu plus alerte et osé que les glorieux stadistes ou les favoris clermontois. Sport+ samedi soir : un score fleuve, un rugby explosif basée autant sur le physique que sur le jeu, des prises d'intervalle, du jeu à la main lancé et relancé de toutes parts et du spectacle. C'était la finale du Super 14 entre les Bulls Sud Africains et les Chiefs Néo Zélandais.

Encore une chance en finale.

Il est vrai que ce match était une finale et que la notre n'est pas encore passée. Nous avons donc encore une chance d'espérer voir du vrai rugby si, comme le dit le dicton Salviesque, l'enjeu ne tue pas le jeu. Ou si les équipes de samedi ont la ressource, après 27 matches hors coupe d'Europe, d'assurer le spectacle.

Il faut peut-être voir dans le fait que les équipes du sud n'ont disputé que des matches aller (soit 13 au total) la raison du niveau de rugby qu'elles distillent en finale. L'éternel problème du calendrier sera encore longtemps l'arbre qui cache la forêt de notre rugby qui piétine. Et la fatigue est déjà l'excuse trouvée pour expliquer les résultats du XV de France lors de la tournée qui commence. Malgré les entraîneurs sudistes qui officient dans notre championnat, le jeu est pauvre et sans imagination en cette fin de championnat. Si l'équipe nationale est au niveau de ce que nos 4 meilleurs clubs ont pu nous offrir le weekend dernier, la tache s'annonce rude pour l'équipe de France. Allez les Bleus quand même...

dimanche 17 mai 2009

On a beau savoir...


On a beau savoir... On se demande quand même.

Hier, un événement attendait l'abonné Canal que je suis, LE multiplex rugby de l'année. Ca tombait bien, une bonne drache innondait le ciel parisien, à ne pas mettre un ballon dehors. Enfin, un peu dur pour le moral quand même car tous les matches se jouaient dans le sud et il faisait beau partout...

C'est peut-être ce qui a plu aux Parisiens. A l'abri de la cathédrale de Bayonne, sous le soleil basque, ils se sont crus en vacances. L'Aviron, lui, avait une sacrée carte à jouer et a pris cranement sa chance même si Paris s'est organisé sur la fin pour être un peu plus agressif en se rappelant qu'il y a une demi-finale à jouer dans 15 jours.

Résultat des courses, on savait que Paris jouerait Perpignan. Mais le plus important, et le plus triste aussi, c'est que Bayonne qui méritait tant sa place européenne avait toutes les chances de rester au pied de la tireuse Heineken l'année prochaine. L'animateur de la saison, la surprise aussi, c'était Bayonne. Un style tourné vers le jeu de mouvement pour une équipe réputée forte devant, force basque oblige. Nous verrons donc Biarritz, habitué de la H Cup défendre les couleurs basques sur les terrains d'Europe la saison prochaine grâce à une fin de saison en trombe.

Biarritz 5°, tout rentre dans l'ordre donc. On avait beau savoir, on espérait quand même...

lundi 13 avril 2009

Ce n'est pas grave


Toulouse, seul figurant français en quart de finale de la grande Coupe d'Europe n'a pu faire mieux que 6 à 9 à Cardiff face à des Blues bient ternes qui tiraient vers le bleu ciel délavé. Pauvre rugby.

Les avis s'accordent à dire que ce n'est pas grave, que l'an prochain plusieurs clubs français seront en quart, que ce n'est que conjoncturel, une mauvaise passe. De plus, l'arbitrage est stystématiquement défavorable à ces pauvres français donc ça viendra. Si en plus on a des italiens dans nos poules... et pourquoi pas des roumains pour nous aider un peu!

Il est vrai qu'il n'y pas de quoi s'inquiéter, la France est huitième nation du rugby, elle a fini troisième des deux derniers tournois, en tournée elle ne gagne rien si on ne lui donne pas les Iles du Pacifique à jouer et en Coupe d'Europe, seule Toulouse s'en sort à la huitième place... et fait de son mieux avec un Médard encore une fois explosif.

Tout va bien donc pour ce rugby hexagonal qui attire les stars à coups de centaines de milliers d'Euro et dont le meilleur faire-valoir est un colosse à forte tignasse, certes puissant et charismatique mais pas zidanesque tout de même.

Que faire avec tout cet argent?

Développer 5 clubs pour 4 places en demi-finale du Brennus. Quel suspense pour les supporters! Après, sur 2 matches, c'est la loterie. Clermont finira bien par toucher le jackpot un jour.

Des étrangers à forte notoriété, une formation aux oubliettes et des postes clés en manque de talents, c'est le réservoir de l'équipe de France qui s'assèche dangereusement. Notre calendrier surchargé fatigue les organismes aux moments clés. Enfin, un manque d'amour du maillot fait que l'on ne s'arrache plus comme avant, au temps où cette bonne équipe de Brive nous avait fait pleurer avec son tître européen conquis au combat.

Il faut être aussi réaliste qu'une médiocre équipe galloise sur le pré.

Tout n'est pas de la responsabilité des joueurs, loin de là. Mais tout ne vient pas non plus des arbitres anglo-saxons. Le rang de la France dans le rugby mondial depuis deux ans, les résultats en Coupe d'Europe dès la fin des phases de poule cette année, les demis-finales du championnat connues dès le 15 août de l'année d'avant depuis bientôt 10 ans sont autant de signes que notre rugby ne va pas bien structurellement. Il faut y mettre du réalisme et plus d'exigence.

Mais continuons à faire haro sur M. White et à nous dire que l'an prochain Clermont y sera et mettra une pilée à Cardiff. En attendant, je vais regarder les matches du Challenge européen. On ne sait jamais...

mardi 17 mars 2009

Un Dimanche à Twickenham




D'abord, tu regardes la météo et tu n'y crois pas : soleil, 22°. Temps sec et chaud, pour une fois, les Anglais vont avoir la météo contre eux. C'est gagné pour l'équipe de France, surtout après la victoire au Stade de France contre le Pays de Galles.

Motivé, tu vas à Waterloo prendre un train pour te rendre au Sud-Ouest de Londres. Le train est bondé mais ce n'est pas grave, il traverse Londres par des quartiers résidentiels où les petites maisons le disputent aux jardinets coquets. Ce dimanche sent décidemment bon la tranquilité. On va gagner. Et facilement en plus...

Arrivé à Twickenham Station, tu y es : c'est la campagne en plein Londres. 10 minutes de marche au milieu des maisons où les gens sont dans leurs jardins et vendent des beignets, des crèpes, des jus de fruits. Et tu le vois : Twickenham, 80.000 personnes, des tribunes haut perchées et un parking rempli de tentes qui vendent de la bière et des pies à la viande dans une ambiance printannière. Delicious. Cela te met en appétit et tu sens que tu vas croquer les Anglais...

Arrivée des cars de 2 équipes; les Français arrivent en premier.

Après un passage obligé à la boutique, ça y est, tu peux rentrer dans le stade. Et là, incroyable! Au niveau bas, tu es au bord de la pelouse. Les Français s'échauffent, tu pourrais les toucher, pas un grillage, pas une barrière n'obstrue la vue. Et l'enceinte est impressionnante par sa hauteur et la verticalité des tribunes. Des parachutistes descendent les drapeux anglais en rappel des quatre coins du stade. Impressionant, c'est le moment de gloire des Anglais. Qu'ils en profitent...

D'ailleurs, c'est l'heure de l'entrée des équipes. Les Bleus toujours premiers, les Blancs se font attendre. Encore un signe...

Durant les hymnes, tu n'as jamais chanté la Marseillaise aussi fort de ta vie mais c'est bien le God Save the Queen entonné par tout Twickenham qui te donne des frissons. Ce stade vibre. Tant mieux car au coup d'envoi, une salve de "Allez les Bleus" fait le tour des travées. Oui décidément, ça s'annonce vraiment bien...


Ce qui est finalement bien à Twickenham, c'est qu'ils vendent de la vraie bière en grosse quantité durant toute la durée du match. Et même après, sous les tribunes, les bars restent ouverts et des karaokés sont organisés. Les gens se mettent à danser. Tu peux re-manger des pies à la viande en sortant et tu trouves toujours un supporter anglais pour partager avec toi et ton maillot bleu frappé du coq ses impressions sur le match.

A quoi tu penses dans l'Eurostar London - Paris.

Voilà, c'était ma première rencontre du Tournoi hors de France. J'en garderai un souvenir formidable car c'était vraiment une journée de rève, une ambiance extraordinaire et un stade magnifique. Tout était réuni pour unr belle... branlée!Merci messieurs les Anglais pour votre accueil, vos chants et quelques bières partagées avec vous sous le soleil. J'ai déjà oublié le score... Thank you, good game & see you next year... in Paris!

samedi 7 mars 2009

Entre 2 matches Internationaux


Encore une journée de Top 14 "sandwich" entre 2 matches du tournoi. Pendant que les Anglais se dorent la pilule, que les Gallois chantent, que les Ecossais sont aux fraises, les Irlandais au pub et que les Italiens italient, les Français jouent, suent et se brisent sur les terrains du Top 14. Rien de bien nouveau... cela fait des années que ça dure et ce n'est pas prêt de changer.



Il y aura de la casse.

Si l'on en croit les statistiques, 10% des joueurs engagés chaque vendredi et samedi sur les pelouses hexagonales se blessent. Autant dire qu'un "petit et demi" du potentiel quinze de départ ne fera pas le voyage à Twickenham la semaine prochaine, n'en déplaise au grand Roger. Mais lequel. Certainement pas les Toulousains qui faisaient banquette hier soir à Aymé Giral et qui ont vu leurs copains sombrer face à une équipe catalane prête pour les 1/2 finales (tiens y aurait-il un lien de cause à effet?). Plus certainement les membres des "petits", les Montpéllierains, les Castrais voire les Basques Maritimes (pour les distinguer des autres, les Basques de la Nive et de l'Adour) dont les clubs ne peuvent se passer au risque de dépérir.

Guy Novès n'a certainement pas fait tourner son effectif pour faire plaisir à l'équipe de France mais plus sûrement parcequ'il sait que les organismes des internationaux sont usés et qu'il aura besoin qu'ils soient à plein régime pour le prochain grand rendez-vous : le quart de finale de Coupe d'Europe.



Il est dommage qu'aujourd'hui ce rugby professionnel nous promette de si belles affiches, de si beaux tournois, de si beaux affrontements mais que les intérêts des uns et le manque de coordination des autres nous empêche d'en profiter pleinement. Car tout arrive en même temps et chacun qu'il soit joueur, entraîneur ou sélectionneur doit gérer ces rencontres... au lieu de mettre tous les moyens pour les gagner.



Les solutions existent.

Il est temps de réfléchir à une autre formule pour ce rugby professionnel. A l'image des autres nations majeures, il faudrait peut-être se tourner vers une contractualisation des internationaux avec la Fédération qui permettra au staff des Bleus de travailler entre les compétitions pour les préparer au lieu de les "gérer".



Une autre solution pourrait être le resserement de l'élite en Provinces pour jouer une Coupe d'Europe à l'image du Super 14 où les Français auraient un nombre d'équipes représentées systématiquement et où la compétition pourrait prendre la forme d'un championnat avec matches aller-retours. Dans ce cas, il faut déjà savoir ce que l'on veut en France et être moteur auprès des instances européennes (et argentines?) pour définir les bases de cette nouvelle élite... qui servirait autant le retour de la crédibilité du Tournoi que le niveau des équipes nationales de l'hémisphère Nord face à la suprématie affichée du Sud. Pour le moment.