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mercredi 23 septembre 2015

On remet ça

Dans moins de 4 heures, la Coupe du Monde reprend ses droits : début du deuxième tour des phases de poules. Les supporters avisés que nous sommes se réjouissent du retour de la compétition qui nous a offert un premier tour alléchant : la France qui gagne à 8 et demi contre quinze (les avants plus un Michalak sur une patte), l'Angleterre et la Nouvelle-Zélande pas si dans leur assiette que ça face à des adversaires coriaces, l'Irlande et le Pays de Galles faisant grosse impression, oui mais quelle était réellement la valeur des équipes adverses du continent américain. Et puis l'apothéose, les Nippons qui rient et les Boks qui pleurent.

Dans 4 heures, on remet ça. Tout d'abord, pour certains, il va falloir confirmer comme le Japon face à l'Ecosse. La vérité : je n'aimerais  pas être de l'équipe d'Ecosse aujourd'hui tant ce match va être compliqué à aborder contre l'adversaire dont tout le monde attend un nouvel exploit. Imagine les écossais en kilt au bout des 90 minutes... Dur. Mais le pire, c'est que c'est possible même si je vois les écossais plus rapides des pattes arrières que les Sudafs et donc plus à même de déranger les Japonais qui n'auront pas qu'à se concentrer sur le combat cette fois. Et puis, pour donner encore plus d'incertitude à ce match, il y a la fraîcheur physique contre la pression naissant de bien rentrer dans la compétition. Ouvert, je vous dis ce #ECOJAP.

Dans 6 heures, la poule de la mort! En garde! Les Fidji peuvent toujours jouer les trouble fête dans ce groupe. Même si les Samoa ont gagné leur premier match, j'ai trouvé que les Fidji était la meilleure des 3 équipes du Pacifique (il n'y a que le nom de pacifique pour ces équipes d'ailleurs) et elle a fait sa rentrée dans la compétition. L'Australie, équipe emmêlée dans ses incertitudes, mélange de jeunes wallabies et de vieux kangourous est sûrement la plus incertaine des nations majeures en ce mondial 2015. On parle peu d'elle. Elle doit encore perdre sa virginité de jeu sur le territoire britannique ce qui ne lui enlève donc pas la pression du premier match. Plus équilibré qu'il n'y paraît, ce match sera intéressant à suivre car il confirmera que le Groupe A est le groupe de la mort : une Australie dévastatrice et c'est la concurrence attendue avec la rose et le poireau. Une surprise Fidjienne et ce sera la sortie des calculettes au dernier soir des matches de poule. Je me régale d'avance #AUSFIJ.

Dans 9 heures (il faut quand même une heure pour manger un fish&chips, avaler une Heineken seule bière autorisée dans la compétition et se remettre de ses émotions), retour de nos Bleus en bleu cette fois je l'espère. Contre la Roumanie : on vient, on gagne et on s'en va. Que les journalistes nous fassent le coup du vrai faux-suspense du match piège et de l'incertitude née de l'exploit du Japon est un coup aussi bas qu'une fourchette irlandaise dans les yeux d'un première ligne français (oui j'ai la digestion lente avec la Guinnness). Il n'y a rien d'autre à envisager durant ce match qu'une victoire en espérant mettre en place un peu plus de jeu d'arrières une fois le score pris. Ce dernier match de la journée est de loin le moins attrayant au vu de l'enjeu et du jeu. En plus il sera retransmis sur TF1 mais c'est la France donc nous serons là pour #FRAROM. Allez les Bleus.

lundi 21 septembre 2015

Grosso surprise.

Patrice Lagisquet a fait appel à Rémy Grosso pour remplacer l'infortuné Yohann Huget au poste de 3/4 aile de l'équipe de France. Pour une surprise... 

Après avoir annoncé que les 5 cocus recalés de fin août étaient prioritaires pour un retour en Equipe de France en cas de blessure d'un des 31 finalement choisis. Après avoir expliqué qu'on pouvait très bien faire à l'aile avec ce que l'on avait c'est à dire Fofana et Fickou qui jouent au centre dans leurs clubs. Après nous avoir tant dit que le groupe vivait bien et qu'on allait partir à la guerre avec des mecs qui avaient fait ensemble la préparation...

Sauf pour Pierre Berbizier qui l'avait apparemment prévu en avril, l'arrivé de Grosso est une grosse surprise tant elle contredit le discours officiel. Ca doit être douloureux pour l'autre Rémi, Lamerat, de se faire cocufier 2 fois (par un partenaire de club qui plus est même si celui-ci n'y est pour rien). Il ne verra pas l'Albion sauf si d'autres blessures se présentent, au centre cette fois car on l'a bien compris, il fallait un joueur-puncheur. 

Quitte à se contredire, il eut été plus intéressant d'y aller à fond et de créer un électro-choc

Il est évident que Yannick Bru a fait un travail remarquable avec ses avants imposant une première ligne jeune devenue maintenant évidente, construisant une deuxième ligne solide et homogène et permettant l'expression du talent en troisième ligne. 

Comment les gros ne sortent-ils pas du pré samedi soir en ayant envie d'en coller une à ceux de derrière tant ils les ont mis dans un fauteuil pour réciter une partition qui fut finalement un vomi d'imprécisions, de fautes techniques et de ballons tombés bref un gâchis de ce qui était un festin de roi? A force de servir les plats, certains les ont finalement consommés pour finir avec deux essais de piliers... les premiers depuis Califano paraît-il! Rends-toi compte. Bravo aux 8 Français et demi (Michalak sur une jambe y fut tout de même pour quelque chose) qui ont battu 15 italiens. 

Lagisquet n'est plus Lagisque

Cet ailier, finisseur hors-pair m'a fait rêver dans ma jeunesse. Rapide, il avait le nez pour être bien placé et finir les coups sur le terrain (un peu comme moi au bar à l'époque mais c'est une autre histoire). Le nez, qu'il a pourtant proéminent au centre du visage, il semble qu'il l'ait un peu perdu pour constituer et faire fonctionner sa ligne de 3/4. Soyons francs : PSA concentre toutes les critiques mais c'est plus Lagisque devenu Lagisquet qui n'a pas fait ses devoirs derrière et qui est en balance alors que Bru est irréprochable devant. 

Faire venir un bleu chez les bleus pour lui faire cirer le banc et faire le nombre c'est bien, mais cette ligne d'arrières est orpheline d'un papa qui les guide, les rassure, leur donne le tempo. Mettre un vieux, c'est ça l'idée, l'évidence... comme le nez au milieu du visage. Les avants ont Dusautoir et Papé (entre autres, on peut citer Mas, Szarzewski) mais derrière, Lagisquet n'a pas pris un profil équivalent pour sa ligne de 3/4. 

J'aurai aimé retrouver Médard qui commence à avoir de la bouteille et en plus peut couvrir le poste de 15 où je nous trouve prêts à nous enrhumer en cas de coup de froid, mais je ne le crois pas meneur d'homme malgré son âge. J'aurais rêvé de revoir Vincent Clerc qui a plus l'aura du grand-frère se rapprochant du profil et qui aurait pu dépasser Blanco au nombre des essais en Equipe de France (mais son heure viendra avec Guy Novès, j'en suis persuadé). 

Volcan d'Auvergne

Quitte à prendre le contre-pied de tous les discours fondateurs du staff du XV de France depuis le début de la préparation à cette Coupe du Monde, je n'aurais pas pris le soldat Grosso en remplacement d'Huget. Le nom qui me vient à l'esprit est celui d'Aurélien Rougerie. Formidable compétiteur, il peut apporter la fluidité au centre avec son compère de club Fofana, reprendre le poste à l'aile laissé vacant par Huget, voire assurer un intérim à l'arrière avec sa taille et sa vaillance sous les ballons hauts. Surtout, capitaine de Clermont pendant des années et détenteur de 71 sélections avec l'Equipe de France, il a souvent eu ce rôle de patron des lignes arrières qui nous fait défaut. 

Sans cette expérience rapportée, il faut espérer qu'un bon recadrage de la locomotive de devant envers les wagons de derrière (je ne crois pas que l'on puisse éviter le coup de gueule interne de Dusautoir envers les joueurs portant les numéros 11 à 15) associé à l'arrivée du "puncheur castrais" suffisent à mettre cette huile qui manque aux rouages de la ligne de 3/4 de Patrice Lagisquet. Allez les Bleus.