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mardi 17 mars 2009

Un Dimanche à Twickenham




D'abord, tu regardes la météo et tu n'y crois pas : soleil, 22°. Temps sec et chaud, pour une fois, les Anglais vont avoir la météo contre eux. C'est gagné pour l'équipe de France, surtout après la victoire au Stade de France contre le Pays de Galles.

Motivé, tu vas à Waterloo prendre un train pour te rendre au Sud-Ouest de Londres. Le train est bondé mais ce n'est pas grave, il traverse Londres par des quartiers résidentiels où les petites maisons le disputent aux jardinets coquets. Ce dimanche sent décidemment bon la tranquilité. On va gagner. Et facilement en plus...

Arrivé à Twickenham Station, tu y es : c'est la campagne en plein Londres. 10 minutes de marche au milieu des maisons où les gens sont dans leurs jardins et vendent des beignets, des crèpes, des jus de fruits. Et tu le vois : Twickenham, 80.000 personnes, des tribunes haut perchées et un parking rempli de tentes qui vendent de la bière et des pies à la viande dans une ambiance printannière. Delicious. Cela te met en appétit et tu sens que tu vas croquer les Anglais...

Arrivée des cars de 2 équipes; les Français arrivent en premier.

Après un passage obligé à la boutique, ça y est, tu peux rentrer dans le stade. Et là, incroyable! Au niveau bas, tu es au bord de la pelouse. Les Français s'échauffent, tu pourrais les toucher, pas un grillage, pas une barrière n'obstrue la vue. Et l'enceinte est impressionnante par sa hauteur et la verticalité des tribunes. Des parachutistes descendent les drapeux anglais en rappel des quatre coins du stade. Impressionant, c'est le moment de gloire des Anglais. Qu'ils en profitent...

D'ailleurs, c'est l'heure de l'entrée des équipes. Les Bleus toujours premiers, les Blancs se font attendre. Encore un signe...

Durant les hymnes, tu n'as jamais chanté la Marseillaise aussi fort de ta vie mais c'est bien le God Save the Queen entonné par tout Twickenham qui te donne des frissons. Ce stade vibre. Tant mieux car au coup d'envoi, une salve de "Allez les Bleus" fait le tour des travées. Oui décidément, ça s'annonce vraiment bien...


Ce qui est finalement bien à Twickenham, c'est qu'ils vendent de la vraie bière en grosse quantité durant toute la durée du match. Et même après, sous les tribunes, les bars restent ouverts et des karaokés sont organisés. Les gens se mettent à danser. Tu peux re-manger des pies à la viande en sortant et tu trouves toujours un supporter anglais pour partager avec toi et ton maillot bleu frappé du coq ses impressions sur le match.

A quoi tu penses dans l'Eurostar London - Paris.

Voilà, c'était ma première rencontre du Tournoi hors de France. J'en garderai un souvenir formidable car c'était vraiment une journée de rève, une ambiance extraordinaire et un stade magnifique. Tout était réuni pour unr belle... branlée!Merci messieurs les Anglais pour votre accueil, vos chants et quelques bières partagées avec vous sous le soleil. J'ai déjà oublié le score... Thank you, good game & see you next year... in Paris!

samedi 7 mars 2009

Entre 2 matches Internationaux


Encore une journée de Top 14 "sandwich" entre 2 matches du tournoi. Pendant que les Anglais se dorent la pilule, que les Gallois chantent, que les Ecossais sont aux fraises, les Irlandais au pub et que les Italiens italient, les Français jouent, suent et se brisent sur les terrains du Top 14. Rien de bien nouveau... cela fait des années que ça dure et ce n'est pas prêt de changer.



Il y aura de la casse.

Si l'on en croit les statistiques, 10% des joueurs engagés chaque vendredi et samedi sur les pelouses hexagonales se blessent. Autant dire qu'un "petit et demi" du potentiel quinze de départ ne fera pas le voyage à Twickenham la semaine prochaine, n'en déplaise au grand Roger. Mais lequel. Certainement pas les Toulousains qui faisaient banquette hier soir à Aymé Giral et qui ont vu leurs copains sombrer face à une équipe catalane prête pour les 1/2 finales (tiens y aurait-il un lien de cause à effet?). Plus certainement les membres des "petits", les Montpéllierains, les Castrais voire les Basques Maritimes (pour les distinguer des autres, les Basques de la Nive et de l'Adour) dont les clubs ne peuvent se passer au risque de dépérir.

Guy Novès n'a certainement pas fait tourner son effectif pour faire plaisir à l'équipe de France mais plus sûrement parcequ'il sait que les organismes des internationaux sont usés et qu'il aura besoin qu'ils soient à plein régime pour le prochain grand rendez-vous : le quart de finale de Coupe d'Europe.



Il est dommage qu'aujourd'hui ce rugby professionnel nous promette de si belles affiches, de si beaux tournois, de si beaux affrontements mais que les intérêts des uns et le manque de coordination des autres nous empêche d'en profiter pleinement. Car tout arrive en même temps et chacun qu'il soit joueur, entraîneur ou sélectionneur doit gérer ces rencontres... au lieu de mettre tous les moyens pour les gagner.



Les solutions existent.

Il est temps de réfléchir à une autre formule pour ce rugby professionnel. A l'image des autres nations majeures, il faudrait peut-être se tourner vers une contractualisation des internationaux avec la Fédération qui permettra au staff des Bleus de travailler entre les compétitions pour les préparer au lieu de les "gérer".



Une autre solution pourrait être le resserement de l'élite en Provinces pour jouer une Coupe d'Europe à l'image du Super 14 où les Français auraient un nombre d'équipes représentées systématiquement et où la compétition pourrait prendre la forme d'un championnat avec matches aller-retours. Dans ce cas, il faut déjà savoir ce que l'on veut en France et être moteur auprès des instances européennes (et argentines?) pour définir les bases de cette nouvelle élite... qui servirait autant le retour de la crédibilité du Tournoi que le niveau des équipes nationales de l'hémisphère Nord face à la suprématie affichée du Sud. Pour le moment.