Powered By Blogger

samedi 7 mars 2009

Entre 2 matches Internationaux


Encore une journée de Top 14 "sandwich" entre 2 matches du tournoi. Pendant que les Anglais se dorent la pilule, que les Gallois chantent, que les Ecossais sont aux fraises, les Irlandais au pub et que les Italiens italient, les Français jouent, suent et se brisent sur les terrains du Top 14. Rien de bien nouveau... cela fait des années que ça dure et ce n'est pas prêt de changer.



Il y aura de la casse.

Si l'on en croit les statistiques, 10% des joueurs engagés chaque vendredi et samedi sur les pelouses hexagonales se blessent. Autant dire qu'un "petit et demi" du potentiel quinze de départ ne fera pas le voyage à Twickenham la semaine prochaine, n'en déplaise au grand Roger. Mais lequel. Certainement pas les Toulousains qui faisaient banquette hier soir à Aymé Giral et qui ont vu leurs copains sombrer face à une équipe catalane prête pour les 1/2 finales (tiens y aurait-il un lien de cause à effet?). Plus certainement les membres des "petits", les Montpéllierains, les Castrais voire les Basques Maritimes (pour les distinguer des autres, les Basques de la Nive et de l'Adour) dont les clubs ne peuvent se passer au risque de dépérir.

Guy Novès n'a certainement pas fait tourner son effectif pour faire plaisir à l'équipe de France mais plus sûrement parcequ'il sait que les organismes des internationaux sont usés et qu'il aura besoin qu'ils soient à plein régime pour le prochain grand rendez-vous : le quart de finale de Coupe d'Europe.



Il est dommage qu'aujourd'hui ce rugby professionnel nous promette de si belles affiches, de si beaux tournois, de si beaux affrontements mais que les intérêts des uns et le manque de coordination des autres nous empêche d'en profiter pleinement. Car tout arrive en même temps et chacun qu'il soit joueur, entraîneur ou sélectionneur doit gérer ces rencontres... au lieu de mettre tous les moyens pour les gagner.



Les solutions existent.

Il est temps de réfléchir à une autre formule pour ce rugby professionnel. A l'image des autres nations majeures, il faudrait peut-être se tourner vers une contractualisation des internationaux avec la Fédération qui permettra au staff des Bleus de travailler entre les compétitions pour les préparer au lieu de les "gérer".



Une autre solution pourrait être le resserement de l'élite en Provinces pour jouer une Coupe d'Europe à l'image du Super 14 où les Français auraient un nombre d'équipes représentées systématiquement et où la compétition pourrait prendre la forme d'un championnat avec matches aller-retours. Dans ce cas, il faut déjà savoir ce que l'on veut en France et être moteur auprès des instances européennes (et argentines?) pour définir les bases de cette nouvelle élite... qui servirait autant le retour de la crédibilité du Tournoi que le niveau des équipes nationales de l'hémisphère Nord face à la suprématie affichée du Sud. Pour le moment.

Aucun commentaire: