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lundi 29 juin 2009

Tout ce que je sais, c'est que je ne sais rien... ou presque

La France est bien la 8ème nation du rugby. Il faudra s'y faire encore pour quelques temps... car la tournée qui vient de se finir en eau de boudin australien sur fond d'affaire Bastareaud n'a pas apporté grand chose.

Un peu quand même : une victoire face aux Blacks, cela ne nous était pas arrivé depuis 15 ans. Profitons. Mis à part ça?

Sur le plan du jeu : le jeu d'attaque se limite aux exploits personnels des Médard, Heymans et autre Trinh-Duc. La gestion du temps et du terrain est toujours aux abonnés absents. Enfin, on a pu découvrir une autre facette des manquements techniques français avec les zones de réceptions des chandelles et ballons hauts transformées en désert de Gobi des Antipodes. La défense a plus été à la hauteur avec ces ballons grattés de la plus belle manière sur les rucks du premier test.

D'ailleurs, lors de ces 2 matches en Nouvelle-Zélande, on a pu discerner de la combattivité, l'envie de ne rien lâcher voire même de la solidarité. Alors c'est peut-être là qu'il faut aller chercher les vrais enseignements de ces tests du bout du monde : dans les hommes qui ont constitué cette équipe.

Tous les anciens vantent les mérites de ces tournées qui fondent les équipes dans le métal du temps passé ensemble, au beau milieu de l'adversité et de l'anonymat. Alors, nous, pauvres supporters, qui ne faisons qu'observer sans vivre de l'intérieur la vie de groupe, espérons que cette épreuve aura soudé les liens et que les fondations de notre équipe nationale qui reviendra en pays kiwi pour la Coupe du Monde dans 2 ans (putain 2 ans!) sont bâties.

Car au-delà des incertitudes évidentes qui restent comme un mauvais goût dans la bouche sur le jeu, la charnière et le physique de nos gaillards comparé à leurs adversaires, certains espoirs ont pu naître de ce groupe : le Servat que l'on a vu là me laisse à penser qu'on le reverra en Equipe de France et même qu'une carrière de Capitaine pourrait bien s'ouvrir devant lui. Damien Traille s'est rappelé à la mémoire des sélectionneurs et par sa technique tant que par sa puissance sera sûrement demain indispensable. Enfin, à l'inverse d'un sympathique Bastareaud porté trop tôt au firmament du rugby, Maxime Médard a confirmé qu'il était plus que l'éternel espoir. Ce joueur porte en lui tout l'esprit du rugby à la française et devra être de l'ossature du groupe.

Le niveau des Bocks et des Wallabies nous rappelle que nous sommes en retard mais en évitant les raclées nos Bleus ont montré qu'ils n'étaient pas si loin. Avec de la race et du cran les Blacks peuvent être battus chez eux et cette huitième place mondiale pourrait se transformer en or dans 2 ans ; mais 2 ans c'est court pour s'ouvrir les portes d'une nouvelle finale de Coupe du Monde, surtout quand on a les poignées mais pas la charnière.

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