Powered By Blogger

jeudi 18 février 2010

Article du Telegraph

Une fois n'est pas coutume, je vous propose un article de la presse anglaise que je me suis amusé à traduire (quelque peu librement sur la forme). N'hésitez pas à poster vos commentaires sur les points de vue de nos amis britanniques.



La première ligne Irlandaise s’en sort sans être accusée de meurtre contre la France.




L’Irlande ne peut plus se plaindre de la perfidie française liée à la main de Thierry Henry. L’équipe d’Irlande de rugby a tellement voulu tricher samedi soir qu’il n’aurait pas été surprenant de voir la mimine de Brian O’Driscoll sortir du chapeau à la fin du match contre le XV de France.


Par Mark Reason in Paris (traduit librement par Dag 111).


Publié dans The Telegraph : 9:07PM GMT 13 Feb 2010



A plat et dehors : Cian Healy prend un carton jaune et son équipe rentre à la maison avec une défaite contre la France. Photo: AFP/GETTY IMAGES


L’Irlande a joué une partie de la première mi-temps à 14 après que Cian Healy a écopé d’un carton jaune mais c’est toute la première ligne qui aurait dû sortir. Comme l’écrit Paul Ackford, le rugby va devenir l’anarchie tant la tricherie est devenue monnaie courante.


Les matches d’hier en sont un parfait exemple et les arbitres doivent maintenant officier selon la formule de Blair : « Dur contre le crime, dur contre les meurtriers ». Les plus gros meurtriers au Stade de France furent la première ligne Irlandaise et pourtant elle ne fut presque jamais inquiétée.


Healy reçut un carton jaune mérité pour un plaquage douteux sur Morgan Parra alors que la France avait l’opportunité d’aller à l’essai mais on frôle le scandale quand on voit que d’autres joueurs n’ont pas suivi. Wayne Barnes est un bon arbitre mais on peut penser qu’il s’est retenu, ayant déjà sorti un Irlandais du terrain.


Le suivant fut le talonneur Jerry Flannery qui asséna un bon râteau sur l’ailier Français Alexis Palisson. Un geste extrêmement dangereux en plus d’être un acte d’anti-jeu qui força finalement Palisson à quitter le terrain et qui aurait pu facilement lui casser la jambe.


Un samedi soir en banlieue, c’eut été la guerrilla urbaine.

Sur le pré, Flannery ne fut pas inquiété. Mr Barnes ne fit pas appliquer les lois du jeu et ne fit même pas mine de mettre la main à la poche pour infliger à Flannery le carton rouge direct que son geste méritait.


Mais avant de faire haro sur ce pauvre M. Barnes, voyons d’abord le contexte dans lequel officient les arbitres qui hésitent à mettre les joueurs dehors. Si Flannery avait été renvoyé au vestiaire pour y méditer sur la stupidité de son geste, les anciens auraient d’une seule voix accusé M. Barnes de pourrir le match, de gâcher le spectacle. "C’est un sport d’hommes " aurait-on entendu.


"C’est un sport de tricheurs” faudrait-il plutôt dire. Quelques instants après que Flannery ait été pardonné, la mêlée irlandaise eut à défendre sa ligne. Elle avait autant de chances de rester debout qu’un pissenlit face à un ouragan. C’est alors que les Irlandais firent ce que toute mêlée débordée fait dans le rugby d’aujourd’hui, elle alla au sol comme huit ânes sur une patinoire.

Le têtu John Hayes n’ayant aucune envie d’en découdre avec Thomas Domingo, il fit s’écrouler l’édifice. La farce continuant, l’arbitre M. Barnes avait plusieurs solutions. Il aurait pu et aurait dû donner un essai de pénalité alors que l’Irlande reculait et s’effondrait derrière sa ligne. Il aurait pu et aurait dû avertir Hayes pour son manque d’engagement. Et il aurait pu et aurait dû sortir le même Hayes.


Mais à l’instar des arbitres des matches de la semaine passée, M. Barnes a permis à la première ligne de s’en sortir sans être accusée de meurtre. La conséquence à long terme sera que la mêlée cessera d’exister comme une phase de jeu essentielle et que nous finirons tous par jouer à XIII.


Tricher est devenu si endémique dans le sport professionnel que l’on atteint le point de non-retour. Hier ce fut le tour des Irlandais, mais en d’autres occasions la France, le pays de la fourchette, a été au premier rang.


L’an passé, Mathieu Bastareaud avait déclaré qu’il avait été victime d’une agression en Nouvelle-Zélande alors qu’il était entré en collision avec la table de nuit de sa chambre d’hôtel. Le Premier Ministre Français présenta des excuses et Bastareaud voulu en finir en se jetant dans la Seine. « French player goes in Seine » (intraduisible) aurait pu être le titre des journaux. A présent, cela raisonne comme une métaphore.

Aucun commentaire: