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vendredi 26 février 2010

Duels au sommet

Rarement opposition des bleus nous aura donné l'occasion d'assister à des duels si pimentés. Si le match que s'apprête à disputer le XV de France face aux diablottins gallois sous le toît de Cardiff ce soir sent la poudre, c'est par ce qu'au-delà du signe indien de la 3° victoire d'affilée qui est à vaincre pour la première fois sous l'ère Lièvremont, les pistolets vont sortir au bout de dix pas dans tous les coins du terrain.

En première ligne tout d'abord où Adam Jones aura fort à faire avec la révélation du tournoi, Thomas Domingo, celui-là même qui donna le tournis à John Hayes, le pilier irlandais aux 99 sélections. Attention tout de même car le chevelu affiche 60 sélections au compteur et 31 ans "seulement" en comparaison ave les 37 du plongeur irlandais d'il y à 15 jours.

La troisième ligne où se trouve l'emblématique capitaine gallois Ryan Jones aux 36 capes et le gratteur de ballon champion du monde de la spécialité Martyn Williams sera un duel à 6 face à la triplette française Bonnaire, Dusautoir, Harinordoquy. Cela dit, il ne sera pas question de pétanque mais bien de rugby dans cet affrontement où la mobilité et le soutien rapide au porteur dans les rucks seront primordiaux. L'arbitre M. Kaplan aura aussi son mot à dire dans ces phases où anglo-saxons et français semblent appliquer la règle de façon parfois si différente.

Trihn-Duc a illuminé de sa classe le match de la France contre l'Irlande (derrière un pack qui avance) face à un O'Driscoll ombre de lui même (derrière un pack qui recule). Ce soir, nous verrons Stephen Jones (ils sont 4 Jones dans l'équipe, diable) qui, si on le compare à son équivalent irlandais est né comme lui en 1977. Au nombre des sélections, les chiffres restent les mêmes mais s'inversent : 98 pour O'Drsicoll, 89 pour Jones. Autant de points communs qui laissent augurer que l'ouvreur bleu devrait faire subir le même sort à Stephen Jones que celui réservé à Ronan O'Gara à St Denis il y a 15 jours. Méfiance quand même quant au jeu au pied du stratège gallois de Llanelli, auteur à ce jour de 788 points avec le Pays de Galles et dont on connaît bien la régularité du côté de Clermont.

Le centre de l'attaque nous réserve de bien beaux mano à manos tant la paire Roberts-Hooks est mobile, rapide et joueuse au pied. En cela, elle semble diamétralement différente de la paire rentre-dedans Jauzion-Bastareaud et c'est cela qui rend ce duel si intéressant. Les deux centres Gallois totalisent 185 Kg tandis que les bulldozers français accusent 217 Kg pour exactement la même taille moyenne. L'opposition des styles de ces 2 lignes sera forcément l'un des attraits principaux de ce match. Et l'on attend beaucoup de notre paire de centres face à des adversaires si différents d'elle alors qu'elle avait plié la paire O'Driscoll-D'Arcy qui lui était si resemblante sur le pré de St Denis. La tache lui sera-t-elle aussi aisée?

Une des clés du match pour voir se dessiner un vainqueur sera sans doute le combat de devant car ce sera au pack de gagner et distribuer les ballons qui permettront aux lignes arrières de briller dans les duels de fond de cale.

A ce titre, Julien Malzieu va dépasser d'au moins une tête ses compères des ailes au moment des hymnes et si Andreu venait à rentrer, nous assisterions à un match d'ailiers de poche que ne renieraient ni la paire catalane Syd-Candelon, ni les gloires récentes de l'équipe de France Bernat-Salles-Dominici. Un duel "au sommet" dont on se délecte déjà... au ras du gazon de Cardiff.

Allez les bleus! Dix pas et feu!

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