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vendredi 12 février 2016

Traduction d'un article du Telegraph - Londres

Par Steve James, le 12 janvier 2016.
Demande de droits en cours. 
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Avec l'arrivée de grands noms en Premiership, l’Angleterre se rapproche encore un peu de la France.

Le salary cap n’est pas encore aussi élevé en Angleterre qu’en France mais il y a bien un palier de franchi en Premiership. Est-ce une bonne chose? Le temps le dira.  


Schalk Burger jouera aux Saracens la saison prochaine. Photo : Rex

















L’Angleterre est-elle en train de devenir le nouvel Eldorado à la Française? L’arrivée de grands noms en Aviva Premiership semble sans fin. Dernier transfert en date, JP Pietersen jouera à Leicester la saison prochaine. Victor Matfield et Jean de Villiers sont déjà là, tout comme Francois Louw, Jamie Roberts, George North, James Horwill, George Smith, Jeremy Thrush et Ben Franks. L’an prochain vont arriver, parmi d’autres, Louis Picamoles, Matt Toomua, Schalk Burger, Toby Faletau et Luke Charteris. 

On voit déjà les effets de la règle des deux joueurs autorisés en-dehors du salary cap, tout comme l’augmentation de celui-ci, qui va passer à 7 millions de Livres (9,2 millions d’Euros) en 2017-2018. Ce n’est pas encore au niveau des Français qui peuvent dépenser jusqu’à 8,6 millions de Livres (11,3 millions d’Euros) mais c’est un début, indéniablement. La plupart des noms cités ci-dessus auraient certainement pris le chemin de la France les années précédentes et le dernier grand joueur français à avoir fait le chemin vers l’Angleterre avant Picamoles date d’il y a une éternité. 

Est-ce une bonne chose? C’est la question. Et Tom Coventry, Manager des London Irish, à propos de l’arrivée de Burger (32 ans) aux Saracens, apporte un début de réponse.

« L’arrivée de ces joueurs de haut niveau sur la feuille de match fait reculer d’autant les autres sur la liste. Quand vous êtes un jeune joueur, la période pendant laquelle vous pouvez jouer et acquérir de l’expérience est très courte. Cela pourrait être un problème pour le rugby Anglais », dit Coventry. Celui-ci est confronté à ce cas aux London Irish avec Ben Franks qui a 31 ans. Certes, on peut imaginer que certains de ces joueurs expérimentés venant de l’étranger sont enclins à apporter leurs conseils aux plus jeunes, notamment pour s’assurer une reconversion en tant qu’entraîneur au club. C’est en tout cas l’expérience que j’ai connue dans le cricket professionnel. 

Toutefois, Coventry a raison. Il est nécessaire de trouver un équilibre entre faire venir des stars de l’étranger et le développement des talents-maison. 

C’est vrai qu’une règle est mise en place pour récompenser généreusement les clubs qui font jouer des internationaux Anglais. Et c'est remarquable. Celle-ci a été maintes fois mise en avant, notamment suite à La Coupe du Monde de Rugby où après la défaite Anglaise, Mark McCafferty, le Directeur Général de la Ligue de Rugby avait déclaré : « nous avons 70% ou plus de joueurs sélectionnables dans le championnat Anglais, ce qui mettrait la honte au championnat de football Anglais, The Premiership ou à la première division de rugby en France, le Top 14. Nous avons un vivier de 200 joueurs qui jouent tous les week-ends et qui sont sélectionnables pour l’Angleterre ». 

Pas plus tard que samedi dernier, Jim Malinder, Directeur du Rugby du Club de Northampton, après une courte défaite devant Leicester, exaltait les vertus de certains de ses jeunes joueurs anglais comme le talonneur Mike Haywood ou le pilier droit Paul Hill. « Je crois qu’aujourd’hui, nous avions 20 joueurs sélectionnables » a-t-il déclaré. « Et la majorité des gars vient du centre de formation, ils sont d’ici ». 

Malgré tout, j’étais préoccupé en observant les 10 équipes en action dans le Premiership ce week-end. Au poste de demi d’ouverture, on comptait 7 étrangers au coup d’envoi, et il en était de même au poste de pilier droit où l’équipe d’Angleterre cherche des candidats. Nous devons être vigilants. 

Mais il y a un hic. Lors de la Coupe du Monde de Rugby, sur les 225 joueurs basés à l’étranger, 84 jouaient en France, 79 en Angleterre. Est-ce trop? Sûrement, mais sans cela où les joueurs du Pacifique - les Samoa avaient 28 de leurs 31 joueurs à l’étranger, les Fidji 29 et les Tonga 30 - trouveraient-ils un emploi? A quoi ressembleront ces statistiques en 2019? Et est-ce que ce seront les quatre mêmes équipes qu’aujourd’hui - Nouvelle Zélande, Angleterre, Irlande et France - qui n’auront aucun de leurs internationaux jouant à l’étranger. 

Çà a plutôt bien fonctionné pour l’une d’entre elles en 2015. 

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